Les Français hermétiques à la publicité sur mobile
Publié par Damien Grosset le
Selon une nouvelle étude de Deloitte, les français apprécient moins la publicité sur leurs téléphones mobiles que les Chinois mais se montrent plus réactifs que les britanniques.
Lors du Mobile World Congress de Barcelone, le cabinet d'audit Deloitte a dévoilé son étude sur le comportement des utilisateurs mobiles dans le monde*. Le constat est sans appel : les Français ne sont pas friands de publicité sur mobile.
Des résultats différents selon les pays
« Nos résultats révèlent que la publicité sur portable est accueillie différemment selon les pays, indique Laurent Touboul, responsable des télécommunications chez Deloitte. En France, 80 % des propriétaires de portables ignorent les publicités qu’ils reçoivent sur leurs téléphones et seuls 16 % d’entre eux, contre 9 % au Royaume-Uni, réagissent à ces envois. Parmi ces derniers, près de 40 % visitent le site indiqué ou cherchent à en savoir plus. En Chine, la réaction des personnes interrogées est bien plus vive et près de 20 % d’entre elles achètent le produit ou le service vanté par la publicité. »
Par ailleurs, selon l’enquête, 38 % d'entre eux se contentent aujourd’hui de supprimer la publicité. Les facteurs qui pourraient les faire réagir aux publicités sont avant tout la recherche de bonnes affaires (20 %) et l'utilisation gratuite d’une application ou d’un jeu (17 %). Suivis de la publicité venant d’une marque dans laquelle ils ont confiance (11 %) et les publicités en rapport avec l’endroit où se trouve l’utilisateur (8 %).
SMS et réseaux sociaux
Deux autres constats ressortent de cette étude. Tout d'abord, les SMS restent plus populaires que les sites de réseaux sociaux. Ensuite, certains consommateurs français seraient prêts à payer un surcoût pour le haut débit mobile de nouvelle génération. Sur une journée, 37 % des utilisateurs de smartphones visitent un réseau social tandis que 56 % utilisent le SMS. Les résultats obtenus en Chine, sur une population urbaine active, révèle pour le moment un écart encore plus marqué entre les SMS (93 %) et les visites sur les sites internet de réseaux sociaux (30 %).
Quant au second constat, les recherches de Deloitte indiquent que le haut débit mobile pourrait être davantage utilisé à deux conditions: des prix abordables (54 %) et des vitesses supérieures (50 %).
*Les résultats de cette étude ont été collectés au cours d’une enquête menée auprès d’utilisateurs de portables dans 15 pays. Toutes les recherches ont été faites en ligne ; le travail sur le terrain a eu lieu en janvier et février 2011. Au total, 30454 réponses sont incluses dans cette étude.