Concevoir des applis mobiles qui marchent
Publié par Florence Guernalec le | Mis à jour le
Il ne suffit pas de concevoir une appli pour qu'elle soit téléchargée et pérenne. Encore faut-il que celle-ci soit facile d'utilisation, utile et pratique, et que l'annonceur ait pensé à sa maintenance dans le temps, selon le livre blanc publié par Heliceum.
"Applis mobiles : un must have pour les marques", annonce le livre blanc, "La maintenance des applications mobiles", d'Heliceum, société spécialisée dans le développement d'applications sur smartphones et tablettes. Une raison à cela : la phénoménale croissance du marché mobile en France.
Le boom des ventes de smartphones
Un rappel : 24 millions de possesseurs de smartphones et un taux de pénétration de 53%.
Mais, 75% des applications de marques sont mal notées ou ignorées. D'ailleurs, 80% des applications de marques ne dépassent pas le millier de téléchargements, selon le rapport du cabinet Deloitte, "Killers Apps - the promises and pitfalls of a smarter world". A l'inverse, 1% seulement des applications de marques sont téléchargées plus d'un million de fois.
Une maintenance des applis insuffisante
27% des marques de luxe, qui ont publié une application sur l'AppStore depuis 2008, n'ont jamais effectué de mises à jour.
Or, 50% des utilisateurs d'iPhone déclarent délaisser une marque au profit d'une autre si cette dernière propose une application de meilleure qualité selon une étude ESG Management School. De plus, 72% des consommateurs déclarent avoir une vision plus positive d'une entreprise qui propose une application de qualité (Infographie Nuance Communications).
Les critères d'évaluation des mobinautes
Il s'agit de prendre en compte le cycle de vie d'une appli mobile.
Identifier ses besoins
Avant de concevoir une appli mobile, il est recommandé de se fixer des objectifs clairs : A quel(s) besoin(s) répond-t-elle ? Quels services je souhaite procurer à mes clients via cette application ?
Pour un site de m-commerce, par exemple, la mise à jour du catalogue de produits doit pouvoir se faire à l'aide d'un outil dans le back office, sans avoir besoin de soumettre à nouveau l'application sur les différents app stores.
Anticiper l'ajout de nouvelles fonctionnalités
Il vaut mieux refondre une appli plutôt que d'en créer une nouvelle : cela évite le morcellement de sa base utilisateurs. De la même manière, il est recommandé d'éviter de créer deux applications qui présentent sensiblement les mêmes fonctionnalités à l'image de "La Poste Suivi" et "La Poste", ou de "Via Navigo" et "RATP".
Allouer des ressources à la gestion de l'application
Il est recommandé de ne pas dépendre d'un prestataire externe pour la moindre modification et améliorer les services offerts. Mais, cela exige, dans ce cas, d'avoir des ressources internes dédiées et qualifiées.
Effectuer de tests avant la sortie de l'application
Si l'appli ne fonctionne pas correctement, elle risque de ne pas être approuvée par des plateformes comme l'App Store qui valide chaque application avant leur mise en ligne.
De plus, une appli de mauvaise qualité risque de récolter de mauvaises notes de la part des premiers utilisateurs. Or, 43% des utilisateurs d'iPhone déclarent se baser principalement sur les notes et commentaires des mobinautes avant de télécharger une application, selon une étude de l'ESG Management School.
S'adresser aux mobinautes
Penser à utiliser le push notification (alertes reçues directement sur le smartphone) ou des messages in-app (qui apparaissent lors de l'ouverture de l'application) qui seront envoyés via des outils internes, ou externes tels que Ad4Push.
Intégrer des fonctionnalités incontournables
Afin de maximiser la qualité perçue, il est possible d'intégrer des fonctionnalités telles que :
- La connexion à son espace client personnel (via Facebook ou non)
- Le passage et la gestion de commandes directement depuis l'application
- Un outil de recherche optimisé à critères multiples (dans le cas d'une application contenant un catalogue par exemple)
- Le scan de codes barre ou de QR codes
- La géolocalisation (pour localiser des points de ventes par exemple)
- La réalité augmentée
Il s'agit également d'utiliser les fonctionnalités offertes par un smartphone (appel, SMS, e-mail, photo, GPS, gyroscope, etc.) directement dans l'application. Néanmoins, cette utilisation doit être justifiée pour ne pas avoir l'air trop intrusive, ni trop " gadget ".
Mesurer les performances de son application
- Le nombre de téléchargements
- Le nombre d'utilisateurs actifs quotidien ou mensuel (DAU ou MAU)
- Le taux de rétention (pourcentage d'utilisateurs qui réutilisent l'application)
- Le taux de transformation (pour une application de m-commerce par exemple)
- l'ARPPU (Average Revenue Per Paying User) autrement appelé le panier moyen
- La fréquence d'utilisation
- Le nombre de sessions (ie d'ouvertures de l'application)
- La durée des sessions
- La " Lifetime value " par utilisateur (combien rapporte un utilisateur), qui permet de déterminer le coût d'acquisition maximal par utilisateur
Pour y parvenir, il existe des systèmes de monitoring de la performance tels que Flurry qui utilise un code de tracking (SDK) à implémenter dans l'application.