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Découvrez la méthode Slash !

Publié par AMELLE NEBIA le - mis à jour à

Douze slasheuses ont inventé une méthode pour conseiller les marques : le speed consulting collaboratif. Rencontre avec Valérie Lombard, l'une d'entre elles.

Elles sont publicitaires, planeuses stratégiques, communicantes, stylistes, scénaristes ou DJ, ont travaillé en agences, chez l'annonceur, ont créé leur propre entreprise ou fait tout autre chose. Elles ont plus de 35 ans, et l'envie farouche de travailler autrement et, surtout, ensemble. Ce sont les slasheuses (1).

"Nous avons toutes vécu une crise de milieu de vie professionnelle et faisons le constat qu'une carrière linéaire, c'est déprimant ! Nous avons toutes travaillé sur l'ossature de dizaines de marques, avons pris de la hauteur par rapport à l'exercice du marketing", explique Valérie Lombard, l'une des douze slasheuses (notamment ex-DGA de Young & Rubicam), avant de poursuivre : "Au printemps, nous nous sommes lancées en créant notre méthode : le speed ­consulting ­collaboratif."

Pour une marque, c'est accepter une méthode de type "brainwashing", où le directeur marketing (ou tout autre dirigeant) se pose beaucoup (trop) de questions, sans parfois réussir à identifier la bonne. Sept slasheuses prennent connaissance du brief - le slash brief -, puis phosphorent librement et en solitaire. Une semaine plus tard, un déjeuner - un slash déjeuner, donc - est organisé avec le client hors de son cadre habituel de travail. "Le client écoute les différents points de vue et n'intervient pas durant les restitutions. Notre méthode n'est pas une conversation. Nous ne sommes pas non plus dans la justification", précise Valérie Lombard.

Deux jours plus tard, elles envoient un slash mémo résumant leurs sept points de vue au client, et le lendemain, elles font un point avec ce dernier. Du brief au délivrable, le processus, dure cinq jours... Avec tous leurs pedigrees (HEC, Essec, Sciences Po, Saint Martins...) et toutes leurs compétences - conseil stratégique, chaîne graphique, droit des marques, design sonore, l'analyse big data et direction artistique pointue -, elles auraient pu créer une agence.

Slash sagesse

"Les jeunes, dans le slash d'une manière plutôt contrainte, n'ont connu que cela. Que des seniors en jouent, c'est plus rare ! Et rassure nos interlocuteurs. La culture des marques est le fruit d'un long apprentissage. L'expérience comme un signe d'agilité mentale, de partage d'expérience, de capacité d'écoute, de fonctionnement horizontal, où les idées sont plus importantes que l'ego... c'est notre signature", révèle Valérie Lombard.

1.2.3 (groupe Etam), Eventiz, Buffalo Grill, Dyptique, A fine Jewel, le créateur Emmanuel Aubry, les Designers interactifs, Joyce (appartenant au groupe aufeminin.com), Elle à table ou le magazine Clés ont déjà fait appel aux slasheuses.

(1) Cécile Dufay, Valérie Lombard, Géraldine Aresteanu, Samira Cadasse, Isabelle Chabot, Claire Deniau, Marie Gossart, Marie-Hélène Klein, Anne-Gaëlle Ladrière, Patricia Louisaor, Anne Souvayre et Angélique Gibert.


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