Les "Adblockers", un phénomène en pleine expansion
Publié par Maud Vincent le | Mis à jour le
Une étude réalisée par l'agence Mindshare (GroupM), "Digital encouters", analyse le phénomène des adblockers, ces systèmes de blocage de publicités qui se multiplient.
Avec 30% des internautes interrogés par Mindshare déclarant avoir installé un adblocker sur leur ordinateur (Adblock ou Adblockplus pour la plupart), 8% sur leur mobile et 7% sur leur tablette, l'évitement publicitaire s'impose comme un usage massif des internautes. Symptôme de l'ampleur du phénomène, d'ici la fin de l'année 2015, YouTube proposera aux internautes un abonnement Premium sans publicité.
Les principales raisons de leur irritation sont les formats intrusifs tels que les "pop-ups" (69%) et les "interstitiels" (58%), mais également les vidéos pre-rolls (61%). Ce sont sur les sites de vidéo et streaming que la tolérance des internautes est la plus faible avec 62% d'opinions négatives, contre 46% en moyenne sur les autres types de sites.
Deux solutions : l'intégration et la personnalisation des contenus
Outre d'identifier et de qualifier cette montée des "bloqueurs" publicitaires, l'agence de conseil en stratégie média du GroupM explore des pistes et propose des solutions aux annonceurs leur permettant d'éviter l'agacement des internautes et d'optimiser leurs contenus publicitaires.
La finesse du ciblage semble constituer une véritable opportunité, relève l'étude. Les personnes interrogées se disent en effet favorables à des publicités personnalisées, en fonction de leurs centres d'intérêt (à 51%) ou de leurs achats (47%).
Ils acceptent par ailleurs mieux les formats intégrés, comme les "native ads" (77% des "bloqueurs") qui ne perturbent pas leur navigation, ou les publicités vidéo lorsqu'elles sont intégrées dans les articles ("inread").
A lire :
- Atelier : "Native Ad : un mode de diffusion multi-format"
Enfin, on observe que 23% se déclarent prêts à payer pour éviter la publicité sur leurs sites préférés. Le montant acceptable - cité de façon spontanée - est deux fois plus élevé pour des sites d'information et de services que pour des sites de vidéo, de streaming et sociaux.