Facebook va déployer dans le monde entier les règles du RGPD
Publié par Floriane Salgues le - mis à jour à
Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook était l'invité attendu de la 3e édition du salon VivaTech. Résumé des principales déclarations de son intervention, le 24 mai 2018.
"Nous nous sommes conformés aux règles du RGPD en Europe, mais nous allons étendre ces procédures au monde entier", annonce Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, et invité attendu de l'édition de Viva Technology, le 24 mai. En plein scandale Cambridge Analytica, le PDG semble avoir saisi l'importance de la confidentialité des données. "La regulation du RGPD dépasse les frontières européennes et répond à une inquiétude mondiale. Cette régulation permettra de restaurer la confiance publique à l'égard des réseaux sociaux", poursuit-il, citant les notions essentielles du texte : contrôle sur les données, transparence, et responsabilité. "Une large part du travail de Facebook est désormais de nous assurer que la vie privée des gens est respectée. Quand vous partagez une photo, vous choisissez avec qui vous voulez la partager. Facebook veut redonner aux gens le pouvoir sur leurs données" et plus que tout les aider à se connecter les uns aux autres, martèle-t-il. Le CEO du mastodonte des médias sociaux consacrera d'ailleurs son année à cette tâche.
Sur le scandale Cambridge Analytica, les fake news, et l'ingérence russe dans les dernières élections présidentielles américaines, le patron de Facebook a voulu dès les premières minutes de la conférence, s'expliquer : "Ce qui est clair c'est que nous n'avions pas prévu les dérives et les mauvais usages que certaines personnes pourraient faire de la plateforme." Et d'ajouter : "Nous devons, de manière proactive, amplifier l'impact positif produit par les utilisateurs... et diminuer l'impact négatif. 99 % des contenus que nous censurons le sont pas des outils d'intelligence artificielle, avant même qu'un humain ne puisse intervenir. Nous devons faire encore plus et c'est notre priorité numéro une." Mark Zuckerberg rappelle ainsi l'utilité du média social, notamment lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris qui a permis aux utilisateurs de signaler à leur entourage s'ils étaient en sécurité. Mais, également, la forte présence des entreprises sur la plateforme.
"If you had told me 10 years ago that I had to take care of the integrity and protection of political elections, I would not have believed it" Mark Zuckerberg at #VivaTech pic.twitter.com/fHSZYn8MHW
- #VivaTech (@VivaTech) May 24, 2018
Au sujet de l'intelligence artificielle, Mark Zuckerberg a tenu - légèrement poussé par le journaliste du jour Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis - à rappeler l'évolution impressionnante de la France en la matière et sa place de leader dans la recherche. "Le plus grand centre de recherche sur l'intelligence artificielle de Facebook est basé à Paris, relève-t-il, avec des talents impressionnants. Nous allons investir 10 milliards de dollars sur l'intelligence artificielle cette année." Mark Zuckerberg a également affirmé son désaccord avec Elon Musk au sujet de l'IA : "Il est trop facile de se servir d'une faille d'une technologie et de l'utiliser pour la critiquer."
Sur le business model de Facebook, la situation est on ne peut plus claire pour le dirigeant : "Le modèle publicitaire est le meilleur pour nous car il nous permet d'offrir à nos utilisateurs un service gratuitement, sans exclure ceux qui ne pourraient payer pour celui-ci". Mais, de nuancer : "Si les individus voient de la publicité, ils veulent évidemment que ce soient les plus pertinentes qui leur soient proposées."