Stylist : de l'extension du domaine de la marque média
Publié par Maud Vincent le - mis à jour à
Trois ans après son lancement et fort de son succès éditorial et publicitaire, Stylist déploie sa stratégie de diversifivation et développe son écosystème de marque en misant sur l'événementiel.
Avec sa stratégie active de diversification, le freemium urbain et féminin qui a su se faire une place sur le marché tendu de la presse gratuite (cf. encadré en fin d'article), opère un " stretching " de sa marque média. Pour faire rayonner celle-ci et nourrir un lien plus étroit avec sa communauté, Stylist emprunte les voies de l'événementiel. Avec un concept-store éphémère tout d'abord du 13 au 22 mai prochain : baptisé Stylist x The Stackers, celui-ci prend place dans un lieu industriel de 1500 m2 sous verrière dans le 11e arrondissement et a vocation à ouvrir trois fois par an pendant dix jours. Et comme dans les pages du journal, il y a de quoi satisfaire toutes les fantaisies : mode, déco, cuisine, culture, sport... " Avec le concept-store, nous nous adressons à des femmes curieuses et en recherche d'alternative, qui aiment se différencier et se sentir exclusives ", rapporte Gwenaelle Thebault, directrice générale et éditrice. On y retrouve les choix pop et pointus qui font la patte et le succès du journal : de la mode, de la déco, du design, de la culture, de l'art, de la food, du sport et des conférences en partenariat avec l'IFA Paris. Et comme dans les pages du magazine, le concept-store fait le compromis entre créateurs et accessoires abordables.
Vivre en live l'expérience de la marque
La musique constitue le second axe de développement avec le lancement du Stylist Club (1) qui entend s'imposer comme un rendez-vous musical live bimestriel promouvant la découverte de talents émergents. " Les lectrices seront invitées à découvrir un artiste qui aura fait la Une de l'hebdo : nos études ont montré que notre cible était fortement consommatrices de spectacles vivants, et notamment de musique alternative. "
De futures opportunités pour les annonceurs
Outre de fidéliser son lectorat en lui offrant à vivre une expérience de marque proche de ses centres d'intérêt, le média compte bien capitaliser sur ce rapprochement physique de son audience pour créer, à terme, un relais de croissance conséquent. En faisant descendre le lifestyle dans la rue, Stylist teste le retail en s'appuyant sur le modèle classique de la distribution (commissions sur les ventes réalisées).
Par ailleurs, si Stylist et la List sont uniquement monétisées par la publicité, le Stylist Club sera à terme financé par le sponsoring et Gwenaelle Thebault n'exclue pas l'opportunité que peut offrir le média en matière de synergies et d'opérations spéciales : " Loin de se résumer à apposer un logo, il s'agira de créer des expériences : nail bar, salon de coiffure, etc. Cela reste à inventer avec l'annonceur en fonction de sa problématique. " Pour l'heure toutefois, la monétisation n'est pas la priorité pour l'éditrice qui souhaite d'abord installer ce rendez-vous avec la communauté de Stylist. " Nous en sommes à l'étape de l'investissement et voulons d'abord apporter la preuve que cela marche et non pas juste notre bonne foi avant d'embarquer nos partenaires. ", conclut Gwenaelle Thebault.
(1) Le magazine crée deux nouveaux rendez-vous avec ses lectrices :
Stylist prouve l'efficacité de son modèle
En trois ans, depuis son entrée sur le marché français, Stylist est devenu l'hebdomadaire mode et lifestyle le plus diffusé, avec 419 632 exemplaires distribués en moyenne chaque semaine à travers 1600 points de distribution. Le freemium a su séduire et s'imposer auprès des jeunes millenials actives, urbaines et CSP+ (1). Avec plus de 1 000 pages de publicité par an, Stylist prouve l'efficacité de son modèle publicitaire. En offrant aux marqués un écrin privilégié pour adresser la cible des jeunes trentenaires, le magazine est en effet parvenu à se construire un portefeuille d'annonceurs prestigieux (Chanel, Hermès, Dior, Marc Jacobs, Kenzo ou encore Apple).
A lire sur le sujet : Stylist convertit ses lectrices en acheteuses
L'an dernier, le magazine a lancé l'application LA List, "qui décrypte quotidiennement l'actu chaude et les tendances avec humour et joyeux mauvais esprit", réinventant le modèle de la newsletter auprès de son public cible. LA List compte 70 000 abonnées connectées et engagées et un taux d'ouverture de 20%.
(1) Etude One : 45% de lectrices entre 20 et 40 ans, 60% de lectrices issues de foyers CSP+, 45,5% de lectrices exclusives, qui ne lisent pas la presse féminine, 67% de lectrices régulières