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Comment Le Figaro a réussi sa transformation digitale

Publié par Mégane Gensous le | Mis à jour le

Alors que Le Figaro s'apprête à lancer une nouvelle application mobile et travaille sur une chaîne vidéo, Bertrand Gié, directeur des médias numériques du groupe, revient sur la stratégie digitale embrassée par le plus ancien titre de presse français.

Ses collaborateurs se plaisent à la rappeler : Le Figaro, plus ancien quotidien français encore distribué, a survécu à plusieurs faillites, deux guerres mondiales et de nombreux rachats. Même à la révolution du digital ? Bertrand Gié, directeur des médias numériques du groupe Figaro, fait le point sur la mutation du titre de presse opérée depuis 10 ans.

Diversification

L'environnement digital exige de la part des médias de se réinventer sans cesse et dans tous les domaines. Tous, sauf la marque. Bertrand Gié explique qu'elle est " l'actif principal du média, elle apporte des droits mais aussi des devoirs, dont celui de conserver la même exigence sur toute la chaîne de valeur, qu'il s'agisse de la Une du journal ou d'un tweet ". Chez Le Figaro, l'ADN de la marque, c'est le print. C'est ainsi que le groupe inaugurait en 2009 sa propre imprimerie, même s'il s'est progressivement désengagé de l'entreprise depuis.

Ce qui n'a pas empêché le groupe de développer ses supports, au-delà de son quotidien papier bientôt bicentenaire. En plus de son site lefigaro.fr, qui revendique le titre de premier site d'informations généralistes de France, Le Figaro se déploie notamment sur les réseaux sociaux. Le média est présent sur Facebook, Twitter ou encore Instagram, et depuis peu sur Snapchat. Le titre de presse y rencontre le succès selon Bertrand Gié qui avance que 80 des " stories " quotidiennes sont consultées par les abonnés. En parallèle, Le Figaro a annoncé le lancement d'une nouvelle application mobile dans les prochaines semaines, développée en interne et alimentée par une rédaction dédiée. Le groupe travaille également sur un projet de chaîne vidéo, FigaroTV, prévue pour la fin 2016.

Pour rappel, le groupe Figaro a également diversifié ses activités en partie à travers plusieurs rachats. La marque rassemble ainsi une chaîne météo (Meteo Consult), une billetterie en ligne (Ticketac) ou encore un site d'annonces d'emploi (Cadremploi). " Nous ne pouvons plus nous contenter de n'être qu'un média, surtout sur le digital ", justifie Bertrand Gié.

Animation des communautés

Selon la dernière étude ONE Global, l'audience globale du Figaro (tous supports confondus) se chiffre à plus de 19 millions de lecteurs. Sachant que ces derniers produisent environ 1 million de commentaires chaque mois, soit un commentaire toutes les 6 secondes, le lecteur est au coeur des préoccupations du groupe. " Avant le média était au centre, c'est lui qui dictait ce qu'il fallait penser. Aujourd'hui, c'est le lecteur qui a le pouvoir ", résume Bertrand Gié. C'est ici qu'intervient la régie publicitaire MEDIA.figaro, née en janvier de la fusion avec CCM Benchmark. L'étude de la data permet au groupe de répondre aux attentes de ses lecteurs. Dernier exemple en date, l'abonnement mensuel Figaro Premium qui donne accès à un contenu enrichi contre un abonnement mensuel débutant à 9,99, " sur le modèle des abonnements type Deezer " précise le directeur des médias numériques.

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