Airbnb s'offre une carte de visite sur papier glacé
Publié par Philippe Crouzillacq le - mis à jour à
La plateforme de location et de réservation de logements de particuliers sort "Pineapple", une publication trimestrielle diffusée à 18 000 exemplaires dont l'objectif est d'apporter "un regard neuf sur le voyage, vu par la communauté Airbnb".
Moqué pour son nouveau logo (le "Bélo"), attaqué avec une rare violence par une campagne ("Un point de vue unique sur le Monde") financée à hauteur de 3 millions de dollars par les hôteliers new-yorkais, Airbnb fait une sortie par le haut.
Après s'être récemment positionnée sur le segment du voyage d'affaires la plateforme communautaire de location et de réservation de logements de particuliers lance son propre magazine, baptisé "Pineapple" ("Ananas" pour les francophones, ce fruit étant synonyme d'hospitalité en Nouvelle-Angleterre sous l'ère coloniale).
Cette opération de communication qui était apparemment depuis longtemps dans les cartons a été menée en interne. Le résultat est un magazine trimestriel de 128 pages (sans publicité) vendu 12 dollars, 11 euros ou 9 pounds (livres sterling) selon que l'on se trouve aux Etats-Unis, en Europe continentale ou au Royaume-uni.
Londres, Séoul, San Francisco
"Pineapple" aussi distribué gratuitement à certains hôtes inscrits sur la plateforme. Airbnb cultive en effet un réseau important d'internautes "ambassadeurs" de la marque au niveau local.
En terme de positionnement, "Pineapple" rappelle des magazines comme i-D ou The Good Life. Chaque numéro est consacré à trois villes principales, à savoir pour cette première livraison Londres, Séoul et l'incontournable San Francisco, berceau du groupe Internet.
Au Royaume-uni, "Pineapple" est distribué à partir du 21 novembre via Antenne Books et dans des librairies de quelques hautes institutions culturelles comme la Tate Modern. En cas de succès, une déclinaison de la version papier au format numérique (pour tablette) pourrait suivre.