La réputation d'une entreprise, l'âme du produit
Publié par Fabrice Frossart le - mis à jour à
70 % des consommateurs déclarent ne pas acheter un produit fabriqué par une entreprise qu'ils n'apprécient pas. Et 67 % d'entre eux vérifient quelle entreprise est derrière la fabrication d'un produit.
Un consommateur engagé. Tel est le résultat de l’étude réalisée par Weber-Shandwick, dédiée à l’impact de la réputation d’une entreprise sur le consommateur. En synthèse :
- La marque de l’entreprise est aussi importante que celle du produit.
- La réputation de l’entreprise est gage de qualité.
- Toute rupture entre la réputation de l’entreprise et celle de ses produits déclenche une vive réaction chez les consommateurs.
- La réputation contribue à la valorisation de l’entreprise.
- Les consommateurs se forgent une opinion de manière immédiate sur la réputation des entreprises.
Bien sûr, une étude menée par une agence de PR tourne vite au plaidoyer pro domo. Néanmoins, dans le sillage de mon précédent édito, ce sondage entérine la marque de l’entreprise comme “âme du produit” selon les mots d’un interviewé. L’enjeu de la réputation n’est plus, si tant est qu’elle le fût, une afféterie dévolue aux communicants en mal d’applications sémiologiques, mais un enjeu exacerbé conjointement par l’explosion du digital et l’exigence accrue du consommateur désormais surinformé et sursollicité, et, de plus en plus, curieux.
Dans ce paysage incertain pour l’entreprise, la marque s’érige comme le phare de la confiance qui éclaire le choix du consommateur et rayonne sur tous les produits. Ou, à l’inverse, jette un discrédit tout aussi total.
Fort de ces chiffres, l’investissement dans la gestion de la réputation devient un fondamental, et sans surprise, 86 % des décisionnaires des entreprises interrogées intensifient leurs efforts pour bâtir une réputation positive.
Les enseignements de cette étude sont nombreux, tant sur l’évolution du consommacteur, que sur la désormais indivisibilité entre réputation de la marque et réputation de l’entreprise. Cette perception unifiée est une réelle opportunité pour les marques. Certaines ont su s’imposer au fil des ans comme le confirme le classement Interbrand paru récemment, mais pour les nouveaux entrants, la mise en cohérence de l’image et des produits, des discours et des actes, peut potentiellement être un accélérateur de croissance.
Il n’y a pas de doute : « Famae credimus in ». Nous faisons bien confiance à la réputation.
Fabrice Frossard
Lire l'étude et l'analyse de Catherine Heurtebise sur E-marketing.fr