Agroalimentaire: quelles stratégies gagnantes pour 2015 ?
Publié par Catherine Heurtebise le
À l'occasion du Sial, l'Ania s'est associée au cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman pour identifier les défis à relever. Parmi eux: la reconquête du consommateur.
À l'occasion du SIAL, l'Ania (Association nationale des industries alimentaires) a organisé la première édition des Rencontres économiques de l'agroalimentaire, qui a réuni plus de 400 participants. À cette occasion, l'Ania a dévoilé les résultats d'une étude sur les dynamiques stratégiques de l'agroalimentaire, réalisée en partenariat avec le cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman.
Menée auprès de 80 dirigeants d’entreprises de toutes tailles et toutes filières, cette enquête a permis d’identifier les principaux défis à relever dans les cinq années à venir. Résultats: c’est la compétitivité et la réduction des coûts qui prédominent pour 87% d’entre eux. Pour l'Ania, ces réponses traduisent le jeu de contraintes auquel les chefs d'entreprises sont soumis: pression de la grande distribution, volatilité accrue des prix des matières premières agricoles, réglementation de plus en plus contraignante… Un contexte économique difficile, qui amène les entreprises à adopter une stratégie de résistance.
Les patrons d’entreprise ont identifié des défis qui devraient, dans les dix prochaines années, intervenir dans leurs décisions stratégiques et bouleverser les modèles économiques. Il s’agit tout d’abord, sans grande surprise, du développement durable (+367% par rapport à 2005) suivi, ce qui est plus étonnant en revanche, de la séparation plus nette et plus fréquente des métiers marketing/commercialisation et production (+363% par rapport à 2005). Enfin, le développement dans les pays émergents apparaît également comme une intention stratégique qui va croître (+250% par rapport à 2005), alors même qu’il n’est pas vu aujourd’hui comme une priorité.
Cette stratégie de résistance ne peut suffire. Pour l'Ania, le meilleur moyen de faire en sorte que les contraintes deviennent moins oppressantes est de passer à l’offensive. C’est ce que tente de montrer la seconde partie de l’étude en proposant une douzaine de stratégies gagnantes pour l’avenir, qui répondent à quatre grands objectifs: