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Le marché de l'Internet des objets est-il vraiment incontournable ?

Publié par Marie J. Guillet le | Mis à jour le

Retour sur l'émergence des objets connectés via la présentation de l'étude de Raphaël de Andreis, CEO d'Havas Media.

Le XXIe siècle sera celui de l'homme augmenté : santé, loisirs, maison, mode... dans tous ces secteurs, les objets connectés décupleront nos capacités à maîtriser notre environnement et transformeront nos vies pour les rendre plus simples, plus sûres et plus ludiques. Telle est, en tout cas, la prédiction de bon nombre d'experts, qui annoncent une explosion de ce marché, lequel passerait de 15 milliards d'objets connectés en 2012 à 80 milliards en 2020. Bonne nouvelle : la France est déjà bien placée. Alors qu'il présentait, en janvier dernier, sa nouvelle étude sur l'Internet des objets en France(1), Raphaël de Andreis, CEO d'Havas Media, soulignait non seulement la qualité de l'offre française, avec les produits innovants de marques comme Sen.se, Akkat, Withings, Optinvent, Akka, Aldebaran ou Parrot, mais aussi l'impatience des consommateurs, prêts à acheter voiture ou réfrigérateur connectés alors qu'ils ne sont pas encore disponibles à la vente.

Avec une demande dans les starting-blocks, faut-il se lancer sur ce marché ? "Oui", répondent Raphaël de Andreis et les trois spécialistes qui l'entouraient lors de sa présentation, Mathias Herberts (Cityzen Data, Arkea), Luc Bretones (Technocentre, Orange), et Michel Levy-Provençal (Joshfire). Les secteurs qui montent : le pôle santé-bien-être, la maison (son, vidéo, domotique), les loisirs (sport, textile) et les objets pour enfants. Mais attention, préviennent les experts, le marché se cherche encore et les consommateurs ont des appréhensions qui doivent être levées. Première peur : Big Brother ! Par principe, l'objet connecté enregistre des données qu'il va analyser et restituer à son utilisateur. Où ces datas seront-elles stockées et qui pourra y accéder ? Autre crainte, bien mise en évidence par l'étude Havas Media-CSA : et si l'objet connecté n'était qu'un gadget, trop complexe à utiliser, qui plus est ? Dans les deux cas, le travail de communication des marques sera essentiel pour gagner la confiance des consommateurs. Sans oublier le rôle des pouvoirs publics. À eux de créer, d'une part, les garde-fous nécessaires au respect de la vie privée, et d'autre part, les passerelles entre les différents petits acteurs du marché français et européen, afin qu'émergent des groupes industriels capables de faire face aux géants américains.

(1) Étude Havas Media-CSA, réalisée auprès de 634 internautes âgés de 15 à 49 ans, interrogés en ligne, du 8 au 12 novembre 2013.

Dans la famille des objets connectés, Rafi Haladjian présente son dernier né, Mother :

À voir aussi : Objets connectés : 8 start-up françaises à la pointe

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