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[#MarketingA20ans] Carlos Diaz: "La Silicon Valley est le sommet du monde"

Publié par Morgane Coquais le | Mis à jour le

Terre d'entrepreneuriat et d'innovation, la célèbre "valley" rassemble des hommes et des femmes qui ont l'intime conviction de pouvoir changer le monde.

" Je ne suis ni d'Athènes ni de Corinthe, je suis citoyen du monde. " Comme Socrate, les entrepreneurs de la Silicon Valley sont citoyens du monde. D'ailleurs, 52% d'entre eux ne sont pas nés aux États-Unis. Ils ont voyagé, étudié à l'étranger, se sont ouverts à de nouvelles cultures, de nouvelles langues. La Silicon Valley leur a offert un terrain unique pour développer leur pensée mondiale.

Le succès du lieu ne s'explique pas uniquement par l'innovation technologique outrageante dont elle est capable ni par les moyens de financement colossaux dont elle dispose.

La Silicon Valley réussit parce qu'elle a su adopter un état ­d'esprit empreint de diversité, de partage, de réseau et de possibles. Elle est aux États-Unis ce que l'Himalaya est au Tibet. Certes, elle est bien ancrée dans la culture californienne mais comme l'Everest, avant ­d'appartenir aux Tibétains, elle appartient à l'humanité et c'est sa singularité qui fait que des hommes et des femmes du monde entier viennent l'affronter. Ses entrepreneurs ne sont pas là pour conquérir les États-Unis mais pour contempler le monde depuis son sommet.

La Silicon Valley se distingue du reste du monde par ce qu'elle est capable de proposer de nouveau. Ces innovations ne sont pas seulement technologiques ou économiques, elles sont avant tout sociales, politiques et, peut-être même, philosophiques. Ce sont de nouvelles façons de penser et l'intime conviction de pouvoir changer le monde par la technologie.

La Silicon Valley renforce la diversité culturelle et permet aux individus de réaliser ce que les politiques et les États ne ­réussissent plus à mettre en oeuvre. Elon Musk l'a prouvé avec Tesla, SolarCity ou SpaceX. Il révolutionne en profondeur le transport, les modèles éner­gétiques et offre à l'humanité entière l'idée qu'un jour elle pourra vivre sur Mars. Il est temps de développer à notre tour une empathie mondiale. C'est en embrassant la cause mondiale dans sa globalité et en élargissant notre vision que nous créons des économies fortes et durables.

Tendre à l'universalité

Dans l'environnement ­concurrentiel qui est le nôtre aujourd'hui, il est évident que limiter sa pensée ou son action à un seul pays est suicidaire, aussi beau ou riche soit-il. La vitesse et l'accélération technologique à laquelle nos sociétés sont exposées exigent que les entreprises soient partout pour garder une longueur d'avance et, plus important, pour rester moderne et pertinent.

C'est le caractère mondial et les différentes cultures qui composent la Silicon Valley qui lui permettent de comprendre et saisir les tendances et opportunités mondiales qui s'offrent à elle. C'est en gardant un état d'esprit ouvert qu'elle trouve un modèle de communication commun et une écoute généralisée. C'est en s'attachant à des causes mondiales, en se souciant de sauver le monde et en travaillant à de nouveaux rapports entre tous les hommes qu'elle crée le plus de valeur. Mais c'est surtout en acceptant les démarches individuelles, leur créativité et leur personnalité qu'elle met à jour de nouvelles innovations et qu'elle développe une conscience élargie au niveau planétaire.


L'auteur

Serial entrepreneur et aujourd'hui general partner et cofondateur de The Refiners (2016), Kwarter (2011) blueKiwi Software (2006, vendu à Atos) et groupe Reflect Web Agency (1996, racheté par Emakina), Carlos Diaz est à l'origine du groupe de protestation les Pigeons en France. Il vit à San Francisco depuis 2010.

Suivez-le sur Twitter @CarlosDiaz



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