Dans "Junior Food", TNS Media Intelligence décrypte les nouvelles pratiques alimentaires des juniors et les nouveaux codes de communication des marques alimentaires vers les moins de 20 ans.
Junk food, obésité, snacking... Et si les jeunes n'en voulaient plus ? Après les discours anxiogènes véhiculés dans les médias ces dernières années, l'étude Junior Food de TNS MI montre que 67 % des jeunes de 8 à 19 ans "font attention à ce qu'ils mangent pour rester en bonne santé". Une prise de conscience qui se traduit par une évolution dans leurs pratiques alimentaires : s'ils consomment encore beaucoup de sucre ou de graisses, ils augmentent en parallèle leur consommation d'alicaments et de produits bio. Dans les attitudes également, on note une baisse relative du grignotage et une plus forte implication des parents dans le choix des produits consommés.
Junior Food identifie ainsi six typologies de juniors : Solitaires, Lunatiques, Encadrés, Additifs, Destructurés ou Snackers. Les premiers (surtout des ados et garçons) sont 16 % à vivre dans un foyer mono-parental tenu par la mère. Peu attachés au repas traditionnel, ils favorisent les plats tout prêts (45 %) et le grignotage (84 %) et surconsomment des glaces. Les Lunatiques (5 7% de filles), davantage soucieux de leur apparence et vivant au sein d'un foyer au pouvoir d'achat plutôt élevé, sont guidés par des motivations contradictoires, entre l'envie de ne pas grossir (54 %) et la recherche ponctuelle de plaisir. Ils conjuguent une alimentation traditionnelle et du grignotage. Les Lunatiques fréquentent activement plusieurs grandes surfaces et détiennent un pouvoir de prescription important.
Parallèlement à ces évolutions, les marques renouvellent leur discours publicitaire sur l'alimentation auprès des jeunes. Elles développent dans leur discours une représentation de "jeune intellectualisé", en communiquant sur le savoir manger et le savoir vivre, et ciblent l'enfant sur de nouveaux produits (margarine,…). L'image de "l'adolescent caricaturé" évolue vers celle du "jeune responsabilisé", qui prend soin de lui et qui est plus impliqué dans les problématiques concernant l'alimentation et la santé.