Le fournisseur Plüm promeut la décroissance énergétique dans sa dernière campagne
Publié par Clément Fages le - mis à jour à
Le fournisseur vert Plüm veut pousser un maximum de Français à réduire leur consommation d'électricité. Un positionnement atypique dans un secteur très concurrentiel, remis en avant cet automne au travers d'une nouvelle plateforme de marque.
La décroissance énergétique. Un gros mot il y a encore quelques années pour beaucoup, mais autour duquel se dégage aujourd'hui un consensus, au fur et à mesure que les principes de la thermodynamique sont utilisés pour comprendre les interactions humaines et l'économie. Un terme qui n'était jusqu'à présent pas utilisé par Plüm énergie, quand bien même la notion qu'il décrit était présente, dès l'origine, dans la stratégie du fournisseur 100% vert et 100% français, lancé en 2016. "Au moment de travailler sur notre nouvelle stratégie de communication avec l'agence Broster, nous avons fait en quelque sorte de la maïeutique, accouchant de ce terme de décroissance que dans les faits, nous encouragions depuis le premier jour, indique Lancelot d'Hauthuille, cofondateur et CMO de Plüm énergie. Nous pensons que l'énergie est un bien rare, et que pour faire face aux enjeux énergétiques à l'avenir, il y a deux solutions : mieux produire, via notamment le renouvelable, éolien et solaire. Ce que nous faisons et font la plupart de nos concurrents. Mais aussi mieux, ou même moins consommer. Car l'énergie la plus verte, c'est celle que l'on ne consomme pas !"
Vert, local, d'intérêt général
Un message paradoxal venant d'un fournisseur dont l'activité est justement de vendre de l'électricité. Mais complétement en cohérence avec la mission que s'est fixé Plüm lors de son lancement en 2016. Le fournisseur n'hésite d'ailleurs pas à se moquer gentiment de la concurrence dans sa nouvelle campagne, détournant ainsi la mention légale obligatoire du secteur : l'énergie est notre avenir, économisons-la. "Certains concurrents communiquent sur des chiffres en trompe l' oeil, et en réalité ne permettent ni d'économiser pour la planète, ni pour votre porte-monnaie. Certes, les applications et les compteurs Linky permettent de suivre de façon fine sa consommation, mais selon nous il faut aussi une incitation financière. Via notre système de cagnotte, baisser sa conso revient réellement à baisser sa facture. En effet, nous doublons la somme remboursée en cas de consommation inférieure à ce qui est prévu", détaille Lancelot d'Hauthuille qui revendique une baisse de la consommation moyenne de 10% chez ses clients, à qui le fournisseur distille des conseils personnalisés sur l'ensemble de ses points de contact, en plus d'indiquer à chaque fois le montant de la cagnotte. "Le client peut utiliser cette somme pour réduire sa prochaine mensualité, mais peut aussi investir cet argent dans le parc solaire ou éolien de nos producteurs et ainsi bénéficier de réduction sur le long terme, ou enfin il peut donner cet argent à ATD Quart Monde, une association qui lutte notamment contre la précarité énergétique."
Et si 80% d'entre eux préfèrent la première option, ils participent néanmoins à la réduction globale de la consommation électrique. "Si tous les foyers français réalisaient cette économie, cela équivaudrait à pouvoir se passer de la production de plusieurs réacteurs nucléaires", rappelle le CMO de Plüm, qui revendique cette année 70 000 "clients", à moitié des particuliers, à moitié des collectivités territoriales. Et c'est justement pour accélérer le mouvement que le fournisseur vert a changé d'identité et communique cet automne sa nouvelle signature " Plüm énergie, verte, locale, d'intérêt général " au travers d'une campagne radio et digital : "La semaine du 21 septembre, nous étions le seul spot diffusé à 7h59 avant le journal de 8h sur France Inter. Par ailleurs, nous sommes partenaires des podcasts de la radio, mais aussi d'autres podcasts dédiés à l'écologie ou à la science, et cela tout le mois d'octobre. Enfin, notre film est diffusé en pré-roll sur l'ensemble des vidéos des sites de la régie MPublicité, à savoir LeMonde, l'Obs, Telerama, le HuffPost ou encore le Courrier International, sans oublier les autres investissements en fil rouge réalisé sur Facebook ou Google. Mais désormais, nous visons le haut du funnel, avec des objectifs moins axés sur la conversion que sur notre notoriété de marque. Nous avons la volonté de grandir pour augmenter notre impact", détaille le CMO, qui promet d'autres prises de parole d'ici la fin 2020.