Emballage in green
Publié par Catherine Heurtebise le
Résultats d'un sondage Ipsos dans six pays européens à l'occasion d'Emballage 2010: plus que jamais le recyclable est une des fonctions essentielles du packaging.
À l'occasion du 39e Salon international de l'emballage, Ipsos a interrogé les consommateurs européens sur leurs attentes et leurs perceptions en matière d’emballage*. Cette étude, intitulée “Les Européens et l’emballage en 2010” , montre clairement que l’emballage porte désormais des valeurs sociales et environnementales.
Premier enseignement de l'étude: pour tous les Européens, l’emballage doit, au même titre qu’il protège ou préserve, être recyclable ou en matériau recyclé. La recyclabilité est ainsi devenue très attendue. La majorité des consommateurs perçoit l’emballage comme une partie intégrante du produit qui doit permettre sa préservation (77%), son ouverture pratique (71%), son stockage (62%) et son transport (59%). 59% des personnes interrogées mettent en avant la recyclabilité des emballages comme une fonction à part entière. Le principe de recyclabilité s’impose désormais comme une évidence. Il figure également dans le Top 3 des attentes, sur l’ensemble des pays interrogés.
Sur la question des “pratiques vertes”, trier ses emballages est un éco‐geste massivement partagé par les euroconsommateurs questionnés (77%), les Belges étant toutefois les champions européens du tri des emballages vides tous matériaux confondus. Les deux derniers pays européens en matière de pratique du tri des emballages (l’Italie et l’Espagne), se montrent, à l’inverse, les tout premiers à aspirer à des “pratiques vertes” : 34% pour l’Italie et 26% pour l’Espagne. De leur côté, les consommateurs français occupent la situation la plus performante sur le sujet: non seulement ils trient, mais en plus ils continuent à aspirer aux pratiques vertes (25%).
Chez les consommateurs belges (20%), allemands (16%) et britanniques (16%), l’aspiration à ces pratiques est bien moindre, dans la mesure où elles sont devenues des réalités du quotidien.
La véritable innovation serait celle d’un emballage plus “juste”: réutilisable, en matériau végétal, avec moins d’emballage… Emballages réutilisables et systèmes de recharges sont les innovations les plus connues par 56% et 54% des euroconsommateurs et essentiellement en Allemagne et en Belgique.
Mais on constate que les systèmes de recharges sont jugés comme des innovations moins enthousiasmantes que les emballages réutilisables (45% versus 53%) et que, si les emballages en matériaux végétaux sont moins connus (35%), ils enregistrent de l’intérêt pour l’avenir pour plus de 4 Européens sur 10.
En ce qui concerne l’innovation technologique, elle doit prouver un bénéfice clair et essentiel avant tout. Les packagings portant un indicateur de conservation ou de pastille de couleur (par exemple, avec des puces indiquant la fraîcheur des aliments), l’emballage qui, après réchauffage au four, se transforme en assiette… représentent, en l’occurrence, des innovations enthousiasmantes (38% pour les premiers, et 22% pour les seconds).
À l’inverse, des emballages à codes permettant, grâce à son smartphone, d’avoir accès à des informations sur Internet, ou des emballages ludiques permettant aux enfants de jouer virtuellement en 3D sur le Web, sont jugés beaucoup moins enthousiasmants (15 et 10%).
En ce qui concerne l’attractivité de l’emballage sur les linéaires de 2010, on constate que si tous les Européens se rejoignent sur l’importance des mentions “premiers prix” et/ou “offre spéciale”, en premier lieu, l’argument de la marque est le second point qui attire l’euroconsommateur. En troisième position, on retrouve la couleur du packaging: ce sont surtout les Anglais et les Allemands qui y sont sensibles, à l’opposé des Belges.
* Étude réalisée en septembre 2010 dans six pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Italie et Espagne) auprès
d’un échantillon représentatif de 6.150 personnes (1.000 personnes par pays), âgées de 16 à 64 ans.