Le nouveau président de la DMA américaine est une présidente
Publié par Dominique Fevre le - mis à jour à
Après le départ de Larry Kimmel en mai dernier, la Direct Marketing Association (DMA) met une femme aux commandes. Linda Woolley est nommée CEO de l'association professionnelle qui regroupe plus de 3 500 professionnels outre-Atlantique.
Après deux ans de bons et loyaux services, Larry Kimmel quitte la présidence de la DMA pour rejoindre l'agence Hawkeye. Il passe la main – et reste président émérite de l'association – à Linda Woolley.
La DMA est une grande association, américaine d'abord, mais qui affiche des ambitions internationales.
Elle regrouperait aux États-Unis plus de 3 500 membres. Outre-Atlantique, la filière marketing direct devrait totaliser 52,7 % des dépenses des annonceurs dans le marketing, soit un investissement de plus de 96 milliards de dollars cette année et représenter 8,7 % du produit intérieur brut. Le secteur totalise 1,3 million d'emplois directs et 7,9 millions d'emplois indirects.
La nouvelle présidente, Linda Woolley, n'est pas totalement inconnue dans le milieu puisque, depuis 2008, elle dirigeait le bureau de la DMA à Washington où elle n'a pas ménagé ses efforts en termes de lobbying, notamment.
Elle est reconnue comme un leader d'opinion à Washington D.C. et dans le secteur du marketing direct pour avoir notamment travaillé pendant 30 ans dans les services publics et les associations professionnelles. Elle a travaillé à la chambre de commerce de Washington, puis dirigé le groupe ITT, propriétaire notamment des hôtels Sheraton et des assurances Hartford, avant de créer sa société de conseil qu'elle a dirigé pendant 10 ans.
Cette juriste de formation a accordé un long entretien à notre confrère américain "btob online", dans lequel elle déclare que le congrès annuel de la DMA qui se tiendra à Las Vegas en octobre prochain fait partie de ses priorités. Linda Woolley estime qu'une association telle que la DMA doit effectuer deux grandes missions : la première est bien sûr de mener un lobbying actif pour défendre la filière, et la seconde consiste à prendre soin et à "nourrir" ses membres.
Or, la nouvelle patronne de la DMA considère que, jusqu'à présent, cette seconde dimension a été insuffisamment développée en expliquant que cette mission pouvait prendre des formes variées : du networking aux conférences en passant par les animations et les séminaires. Elle a déclaré que, d'ici à trois mois, elle annoncerait du concret sur ce point.
Pour la présidente de l'association, toute la difficulté consiste à toujours servir au mieux les membres historiques, mais aussi les entreprises plus récentes qui développent de nouvelles techniques de marketing relationnel.
En clair, la DMA veut proposer de nouveaux programmes de formation, de nouveaux contenus et de nouveaux formats. Dès le mois de juillet, la DMA organise, les 18, 19 et 20 juillet à New York, une formation sur les bonnes pratiques en matière de data, notamment en vue d'obtenir une certification de la part des pouvoirs publics américains.