Facebook et Twitter : les nouvelles règles pour 2018.
Publié par Kimple le | Mis à jour le
Il semblerait que Facebook et Twitter, les réseaux sociaux les plus influents du monde, aient pris de bonnes résolutions pour 2018, notamment sur la qualité des contenus qu'ils souhaitent proposer à leurs utilisateurs. Zoom sur ces nouvelles règles et les prochains changements pour les marques.
Quand Facebook s'attaque à l'engagement.
L'annonce a déjà fait son effet et Facebook indique clairement ses nouvelles intentions concernant l'engagement de ses utilisateurs, la nature des publications mais aussi des pages officielles. La mesure porte le nom d'engagement bait. Le but du jeu est strict et simple : sanctionner et modérer les mécaniques de viralité qui incitent un internaute, dans son fil d'actualité, à cliquer dessus. Prenons un exemple simple : si une marque poste une publication intitulée "Aime ce post si tu es fan de mode" ou "Tague un ami dont le prénom commence par M, il devra..", ce sont face à ces formulations que le géant Facebook attaque de front sur la modération. Les pages qui, aujourd'hui, capitalisent sur des centaines de milliers de fans, et des réactions associées à ces contenus incitatifs (que ce soit le vote, le tag ou encore le like) seront donc surveillées et rétrogradées dans le cas où l'unique but de ces pages est d'augmenter la portée de leur audience et de monétiser leurs datas, c'est ce que l'on appelle le "earned media". Cette décision vient en renfort des autres pages, dont les contenus reflètent clairement les affinités des utilisateurs du réseau social : une sorte de purge des fils d'actualité qui depuis des mois, ternissent la réputation et les contenus de Facebook au premier coup d'oeil. Facebook souhaite avant tout donner la priorité à l'engagement authentique.
"Nous voulons réduire la propagation de contenu s'apparentant à du spam, du contenu sensationnel ou trompeur, au profit de conversations plus authentiques."
Quelles sanctions ? Les pages plutôt que les publications. Dans le cas où certains organismes useraient de ces mécaniques à excès, Facebook précise bien que des sanctions seraient appliquées tôt ou tard, en laissant bien évidemment le temps aux éditeurs d'adapter leurs contenus et de se mettre à jour face à ces nouvelles règles. Moralité ? Un fil d'actualité plus personnalisé et propre, avec des contenus qui correspondent aux goûts de chacun, et surtout, un engagement plus naturel.
Les pages ou les publications qui réclament cependant des conseils, des recommandations ou des aides ne seront néanmoins pas impactées (par exemple dans le cadre de la disparition d'un enfant, pour une collecte de dons ou de simples conseils pour un prochain voyage).
Et les jeux concours dans tout ça ?
Première règle à retenir lorsque vous ferez la promotion d'un jeu concours : les publications qui demandent un vote, un partage ou un commentaire ne seront plus mises en avant dans le fil d'actualité. Une première sanction qui s'applique aux marques qui d'ordinaire, organisent des jeux concours éclairs, à l'aide d'une simple publication sur sa page. Beaucoup de marques aujourd'hui, utilisent le jeu concours et Facebook, pour atteindre des objectifs marketing : recrutement de nouveaux fans, monétisation d'audience pour des actions commerciales, notoriété de marque et fidélisation communautaire, nombreux sont les enjeux. Mais beaucoup de marques ne respectent pas nécessairement les bonnes pratiques soufflées par le réseau social.
Les sanctions sont connues. En cas de non-conformité, Facebook prend tout naturellement la décision de supprimer des publications ou de suspendre voir même, de supprimer les pages qui abusent de mécaniques virales allant à l'encontre des exigences de Facebook.
Quelles sont les règles à respecter ?
Chaque marque qui organise un jeu concours est responsable de sa légalité. Tous les concours doivent désormais inclure une décharge protégeant Facebook formellement remplie par chaque participant, ainsi qu'une mention certifiant que la promotion n'est pas gérée ou parrainée par Facebook. Sans cela, le jeu concours sera définitivement bloqué par le réseau social.
Les marques ont aujourd'hui deux options pour diffuser leur jeu concours : la simple publication du jeu concours avec un message et une image de promotion directement dans le fil de la page, ou via une application Facebook ajoutée sur la page via un onglet dédié ou un lien personnalisé. Chose que Kimple propose à ses clients pour diffuser chaque jeu concours depuis son tableau de bord. Il est cependant interdit d'utiliser les journaux des utilisateurs ni les connexions des La diffusion d'un jeu concours impose des règles strictes :
Les invitations Facebook ne seront donc plus qu'un souvenir dans les prochains jours. Toujours dans cette volonté de restreindre les intrusions ou le matraquage de contenus forcés envers les utilisateurs du réseau social, Facebook va tout simplement désactiver la fonction "App Invites" et cela à partir du 5 février 2O18.
Depuis le 5 novembre 2014, la Fan Gate n'est plus obligatoire. Facebook le précise clairement : une marque ne doit pas inciter ou obliger un participant à "liker" sa page pour participer, ou du moins avoir plus de chances de gagner en aimant sa page. Une page de "like Facebook" peut être suggérée mais elle doit laisser le choix à chacun, de passer cette étape et d'accéder au jeu concours sans contraintes particulières. Ceci également dans l'intérêt des marques de récolter des données plus qualitatives et ciblées, et surtout une audience naturellement engagée. Il est également interdit de limiter l'accès à un jeu concours aux seuls fans de la page, cette exigence va à l'encontre des engagements de Facebook vis à vis de ses utilisateurs.
Enfin, il est recommandé de proposer aux participants d'un jeu concours, un règlement simple et accessible. Bien que le dépôt chez un huissier ne soit plus une obligation, les spécialistes du droit vous le diront, le règlement est le premier rempart juridique pour contrer les litiges ou les réclamations abusives de participants mal intentionnés. En cas de conflit, et dans tous les cas, Facebook ne fournit aucune assistance dans la gestion de la promotion. En résumé, Facebook ne cherche qu'à prendre soin de votre réputation en ligne.
Twitter aussi, va serrer la vis.
Le célèbre oiseau bleu va vous voler dans les plumes en 2018. Tout simplement en appliquant également des règles plus strictes pour modérer et épurer ses contenus trop fréquemment controversés. Twitter entend bien s'attaquer aux propos incitant à la haine ou à la violence. Trop longtemps dénigré pour son manque d'implication sur le sujet, le réseau social donne un coup d'accélérateur et officialise ce lundi 18 décembre, l'application de nouvelles règles. Tout contenu contrevenant (harcèlement, appel à la haine, incitation à la violence, propos racistes) sera naturellement supprimé. La récidive de ces propos entrainera également la suspension systématique du réseau social.
Trop souvent les tweets ont pu être la cause de persécutions ou d'agressions littérales à l'encontre de ses utilisateurs. Twitter le décrit ainsi : "les appels explicites à la violence ou les incitations à des dommages physiques graves, qu'ils concernent la mort ou la maladie, à l'égard d'un individu ou d'un groupe de personnes, constituent une violation de nos politiques". Ces nouvelles règles s'appliquent également aux visuels associés aux messages. Twitter l'a annoncé : "les logos, les symboles ou visuels dont le but est de promouvoir l'hostilité et la malveillance envers autrui en fonction de sa race, sa religion, son handicap, son orientation sexuelle ou son origine ethnique" feront l'objet de cette modération et les sanctions s'appliqueront systématiquement. Sachez que Twitter planche dores et déjà sur des outils internes destinés à identifier spontanément ces contenus abusifs mais aussi les comptes piratés en renfort des signalements émis par les utilisateurs.
Pour les jeux concours, la règle est la même : les marques devront être désormais vigilantes sur la qualité du message délivré par le biais de la fonctionnalité de partage sur Twitter. La "Tweet Card" devra également être conforme aux exigences de Twitter, sans démonstrations néfastes, afin de garantir sa promotion. Dans le cas contraire, la marque verra tout simplement son contenu supprimé et des sanctions de modération seront engagées à son encontre.