Tester la vitesse de son site web : 4 indicateurs à suivre de près
Publié par Dareboost le - mis à jour à
Mesurer la vitesse d’affichage de ses pages web ne s’improvise pas. Et pour trouver les leviers d’amélioration de sa performance web, il faut d’abord identifier les indicateurs les plus pertinents. Chez Dareboost, nous vous en recommandons 4 à suivre avec la plus grande attention.
A quelle vitesse votre site web délivre-t-il ses pages à vos visiteurs ? Si vous vous posez ce type de question, ayez à l’esprit une toute première chose : méfiez-vous des réponses qui ne se composent que d’un seul chiffre ou indicateur ! Au mieux celui-ci n’apportera qu’une réponse partielle à vos interrogations et au pire il vous amènera à de graves erreurs d’interprétation…
Impossible, en effet, de restreindre la mesure de la performance web à un indicateur unique. L’affichage d’une page web sur l’écran d’un internaute est le résultat d’une succession d’étapes dont il faut impérativement avoir connaissance pour les mesurer correctement et pour espérer ensuite optimiser ses performances… Et ce, même si l’on est pas un expert technique.
Car la mesure de la vitesse d’affichage d’un site (et son optimisation) n’est pas l’apanage - et la responsabilité - des seuls services techniques !
Dans notre précédent article, nous évoquions l’impact de la vitesse de chargement des pages web sur certaines statistiques business telles que le taux de conversion. Et, de fait, la nécessité pour les responsables marketing et e-commerce notamment de se pencher sur les performances web de leurs sites.
Mais, dans ce contexte, quels sont alors les indicateurs les plus pertinents à suivre ? Chez Dareboost, même si tous nos rapports de tests de vitesse de chargement web délivrent par défaut des résultats largement plus détaillés, nous vous recommandons de porter une attention particulière aux 4 indicateurs suivants : TTFB (Time To First Byte), Start Render, Visually Complete et Speed Index. Leur mesure vous permettra d’appréhender la performance de vos pages web dans sa globalité et d’identifier les principales pistes d’amélioration.
TTFB : les fondations de votre performance
Impossible de ne pas mesurer ce délai “avant le premier octet”, car il constitue le socle de votre performance web. Il mesure en effet le temps que met le navigateur de vos internautes pour commencer à réceptionner le code HTML de votre page. Pour être tout à fait précis, ce TTFB est constitué du temps de réponse serveur (dont vous avez certainement déjà entendu parler), auquel s’ajoute la latence réseau (concrètement, le délai de transit des données sur le réseau).
Pourquoi suivre cet indicateur technique ? D’abord parce que c’est lui qui vous permettra d’évaluer les performances de votre hébergement, de vos infrastructures ainsi que la promptitude de votre application web, de votre CMS et de vos scripts à produire les pages web demandées.
Mais ce n’est pas tout : un “mauvais” TTFB peut, dans certains cas, avoir des effets néfastes sur votre référencement naturel ! Ce délai conditionne en effet le nombre de pages de votre site que les robots Google vont être capable d’indexer (dans le laps de temps que le moteur de recherche vous alloue). Même si ce genre de problématique concerne essentiellement les sites à forte pagination, il n’en reste pas moins que le TTFB est un indicateur à mettre sous surveillance pour quiconque se soucie du SEO.
Concrètement, c’est quoi un “bon” TTFB dans ces conditions ? Le plus bas possible bien évidemment, puisque vous aurez compris que cet indicateur est un prérequis essentiel - mais non suffisant - à la vitesse globale de votre site web. Vous pourrez néanmoins prendre comme repère la recommandation de Google : ne pas dépasser le seuil des 200ms.
Les 3 autres métriques que nous vous recommandons de suivre vont vous permettre de dépasser le cadre des pures performances techniques de votre infrastructure, pour ajouter à votre suivi de votre performance web la notion de vitesse ressentie par les utilisateurs. Pour prendre en compte cet aspect UX des choses, ces 3 autres indicateurs se basent sur l’analyse vidéo du chargement de vos pages.
Délai de début d’affichage : l’amorce de l’expérience utilisateur
L’indicateur baptisé Start Render mesure le temps écoulé jusqu’à l’affichage du tout premier élément sur l’écran du visiteur. Vous comprendrez aisément que plus ce délai est faible, plus vous réduisez les risques de frustration - et de rebond - chez vos utilisateurs. Attention toutefois : début d’affichage ne veut pas forcément dire que cela concerne un élément pertinent ou utile pour l’internaute (il peut s’agir d’un couleur de fond, d’un bout de texte). Néanmoins, cela demeure un jalon important, à partir duquel l’utilisateur ne fait plus face à un écran totalement vierge.
Comme pour le TTFB, idéalement, il vous faudra parvenir à un Start Render le plus faible possible. Avec un seuil qu’il est préférable de ne pas dépasser : au delà d’une seconde d’attente sans aucune interaction, le risque de distraction s’aggrave notablement chez bon nombre d’internautes.
Visuellement Complet
Comme son nom l’indique, le Visually Complete mesure le délai nécessaire à l’affichage complet de votre page web… mais uniquement dans sa partie visible à l’écran, sans effectuer de scroll (zone située au dessus de la ligne de flottaison). Un indicateur particulièrement intéressant puisqu’il se focalise sur ce qui est immédiatement nécessaire au visiteur.
Attention toutefois : puisque le Visually Complete se base sur la partie visible à l’écran, sa mesure varie sensiblement selon la taille de l’écran utilisé !
Speed Index : au plus proche de l’expérience utilisateur
Comme le Visually Complete, le Speed Index se focalise sur la partie visible à l’écran, mais retranscrit - via un savant calcul basé sur l’analyse vidéo du chargement de la page web - la vitesse d’affichage de cette zone. En clair, par rapport au Visually Complete, le Speed Index ajoute la prise en compte de la progressivité de l’affichage des différents composants de la page (à quelle vitesse 100% des composants parviennent à s’afficher).
Ce qui fait aujourd’hui du Speed Index l’indicateur reconnu comme le plus révélateur de l’expérience utilisateur. Avec comme base le principe suivant : plus le Speed Index est faible, plus l’affichage de la page est rapide. Et comme point de référence, une autre recommandation de Google - pas des plus évidentes à respecter selon le type de page : un Speed Index inférieur à 1000 (correspondant à un affichage complet en 1 seconde exactement).
A la lecture de ces 4 recommandations en matière d’indicateurs de la performance web, vous vous interrogerez peut-être sur les raisons de l’absence du plus commun d’entre eux, à savoir le temps de chargement. Même si cette mesure peut s’avérer intéressante dans un second temps, pour éventuellement creuser une problématique particulière, 2 raisons principales justifient son retrait des métriques prioritaires :
Si vous choisissez de suivre ces quelques recommandations concernant les principaux indicateurs à mesurer pour votre performance web, n’oubliez pas qu’il vous reste encore à définir clairement comment vous allez effectuer ces mesures. Outre la nécessaire sélection des pages qui méritent d’être contrôlées en priorité, il vous faut en effet veiller à mesurer la vitesse de votre site web dans les mêmes conditions de consultation que vos visiteurs. Lesquelles sont particulièrement hétérogènes (consultation mobile, localisation géographique, qualité de connexion) et influent considérablement sur vos résultats.
Pour vous en convaincre, il vous suffit de faire le test en quelques minutes sur Dareboost ! Créez votre compte gratuit, qui vous permettra de réaliser quelques analyses de sites web en faisant varier la localisation ou le type de consultation (mobile/desktop). Les résultats vous donneront une idée très concrète des écarts de performance suivant les contextes de visite.