Métier : growth hacker

Le growth hacking est une démarche marketing qui vise à accroître rapidement et à moindre coût le nombre d'utilisateurs d'un produit sur le Net, par des techniques innovantes et quantifiables, et en utilisant autant que possible le produit lui-même comme vecteur de sa propre croissance.

Facebook, Twitter, LinkedIn, Groupon, Expedia ou encore Airbnb doivent leur spectaculaire croissance à une arme secrète : le growth hacking (de " growth ", croissance, et "hacking ", piratage, détournement). Cette démarche marketing vise à accroître rapidement et à moindre coût le nombre d'utilisateurs d'un produit sur le Net, par des techniques innovantes et quantifiables, et en utilisant autant que possible le produit lui-même comme vecteur de sa propre croissance.

Qu'est-ce qu'un growth hacker ?

Un growth hacker est une personne chargée du growth hacking d'une entreprise. Il dispose de nouvelles armes digitales pour accomplir beaucoup de choses avec peu d'outils à sa disposition. Le growth hacker fait son rapport au Head Of Growth, au CMO ou CEO de l'entreprise. Un growth hacker détient deux hard skills : l'acquisition et la gestion du CRM.

Quelles sont les missions du growth hacker ?

Le growth hacker a 3 missions essentielles liées au développement de l'entreprise à laquelle il est rattaché : la génération de trafic supplémentaire, l'accompagnement des autres salariés de l'entreprise dans des opportunités de croissance et l'analyse des différents KPIs.

1) Générer du trafic pour l'entreprise

Le growth hacker trouve des leviers de croissance pour l'entreprise afin de générer du trafic sur les points de vente de l'entreprise. Le growth hacker, lorsqu'il trouve un levier de croissance pertinent va automatiser ce levier de croissance.

2) Supporter d'autres pôles et services

La personne chargée de growth hacking est également responsable d'assurer le suivi des autres salariés de l'entreprise en leur apportant des opportunités de croissance et l'automatisation de certaines actions chronophages (génération de leads, actions ou campagnes marketing,...).

3) Analyse data et KPIs

L'un des autres aspects essentiels du métier de growth hacker est l'analyse des différents KPIs dans le but de mesurer les résultats de ses différentes actions de hacking marketing.

Growth hacker : salaire

Le salaire du growth hacker oscille entre 30k et 60k en fonction de son nombre d'années d'expérience :

- Pour 0 à 2 ans d'expérience, le growth hacker gagne entre 30k et 38k euros par an ;

- Pour 2 à 4 ans d'expérience, le growth hacker gagne entre 35k et 50k par an ;

- Pour 4 ans d'expérience ou plus, il peut gagner entre 45k et 60k par an.

Quelle est la différence entre le marketing traditionnel et le growth hacking ?

À la différence du marketing traditionnel, le growth hacking se veut hors des sentiers battus et hyper-réactif aux datas. Pas question d'être contraint par des plans d'action semestriels ou de recourir aux méthodes classiques de communication.

Au croisement de la R & D, des datas, du codage, du SEO, du marketing viral et de la relation client, la méthode a fait ses preuves. Le rôle déterminant du digital dans le succès d'un produit ou d'un service devrait inciter chaque société à avoir son growth hacker !

Exemples d'entreprises qui ont utilisé un growth hacker

Voici quelques exemples de marques qui ont utilisé un growth hacker dans leur stratégie marketing :

Hotmail

Hotmail a fait du growth hacking sans le savoir dès les années quatre-vingt-dix. Alors que le site de messagerie gratuite était à la peine, l'un des investisseurs a eu l'idée d'ajouter au bas de chaque message "Get your free e-mail at Hotmail " (créez gratuitement votre messagerie sur Hotmail). En cliquant sur "Hotmail ", le lecteur était dirigé vers la page d'inscription. En moins d'un an, on comptait plus de 2 millions d'utilisateurs.

Airbnb

Plus récemment, Airbnb, plateforme de location immobilière en ligne entre particuliers, a stimulé sa croissance en s'accrochant ponctuellement au grand site d'annonces Craigslist pour diffuser ses messages et recruter ses adhérents.

Facebook

Facebook a embauché une "growth team ", chargée de mettre au point de nouveaux outils, dont certains toujours secrets, pour connaître au mieux les membres (recueil de datas), leur opinion sur le site (tests A/B), les rendre le plus actifs possible (incentives de fidélisation) et en faire les meilleurs ambassadeurs de la marque. Bref, créer du trafic et doper le nombre des adhérents.

Meetup

Aux États-Unis, la profession est en plein boom ; en France, elle s'organise tout juste, même si des plateformes se créent sur les réseaux sociaux. Paris a déjà accueilli trois rencontres professionnelles en quelques mois, organisées par le site de réseautage Meetup. Mais recruter un growth hacker reste ardu, d'autant qu'aucune école, à ce jour, ne forme à ce métier qui requiert des compétences très variées.