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Emailing: bien cibler son audience aide aussi à préserver la planète!

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Plus d'un milliard de tonnes de CO2 est généré, chaque année, par les e-mails. Gage de performance, le ciblage et donc la segmentation pourraient réduire cet impact environnemental. C'est l'argument choc d'Axelle Boyer, consultante chez Square, dans cette tribune en exclusivité.

Segmenter sa base de données: pourquoi est-ce important?

C'est un fait, avoir un public bien ciblé est l'une des clés de la réussite d'une stratégie marketing. Pour les plus sceptiques, voici un petit rappel des principales raisons. Affiner son audience pour communiquer efficacement Une bonne segmentation permet de passer d'une communication de masse à une communication personnalisée, et de délivrer le bon message à la bonne personne. De plus, cela représentera un gage de sérieux auprès de votre audience et s'avérera bénéfique pour vos campagnes à venir.

Affiner son audience pour maximiser les performances d'une campagne

Il s'agit là d'une règle qui se vérifiera à plusieurs occasions, si ce n'est tout le temps. Plus votre campagne marketing sera ciblée, plus ses performances seront élevées.

Affiner son audience pour ne pas communiquer

L'un des avantages des campagnes emailing ciblées est de ne pas communiquer auprès d'un public qui ne sera pas intéressé par vos offres commerciales ou les informations que vous allez leur transmettre. En les adressant à l'ensemble de vos prospects et/ou clients, vous risqueriez de créer de la surcharge informationnelle qui résulterait d'envois successifs de communications non pertinentes à un interlocuteur, et qui, à terme, pourraient avoir comme conséquence le désintérêt de votre cible. Considérez donc la segmentation d'une audience comme un moyen de réduire la pression marketing.

Et l'impact environnemental dans tout ça?

Nous avons souvent tendance à l'oublier, mais chaque email traité utilise de l'électricité. Cette électricité est non seulement utilisée pour fabriquer tout type d'équipements informatiques, mais aussi pour faire fonctionner les serveurs nécessaires au transfert des emails ainsi que leur réception en boîte de messagerie. De ce fait, chaque email, envoyé ou stocké, a sa propre empreinte carbone. En effet, selon Cleanfox, chaque email envoyé génère en moyenne 10g de CO2, soit l'équivalent de l'empreinte carbone d'un sac plastique. Et chaque email stocké génère en moyenne 10g de CO2 supplémentaires par an. Alors imaginez ce que cela représente si à l'échelle mondiale, d'après le cabinet d'études Radicati Group, ce sont plus de 290 milliards d'emails (hors spam) qui sont envoyés, par jour, en 2019.

Si l'on reprend cette moyenne de 10g de CO2 généré par email envoyé, cela représenterait plus d'un milliard de tonnes de CO2 générés par an. Par ailleurs, ce chiffre est sous-estimé car il ne tient pas compte des spams dont la majeure partie est automatiquement traitée par les FAI. Au-delà de l'intérêt économique que peut représenter sa mise en place, dans le cadre d'une stratégie marketing, une segmentation d'audience serait donc un pas vers la limitation de l'impact environnemental appliquée aux métiers de l'emailing. Dès lors, sur une année, nous pourrions économiser plus de 3,6 millions de tonnes de CO2 en nous abstenant d'envoyer 1 milliard d'emails par jour.

Comment limiter les émissions de CO2 en communiquant de manière écolo?

Un email va émettre plus ou moins de CO2 en fonction de son poids. Je vous invite donc à prendre de nouvelles résolutions pour l'année 2020, en commençant par appliquer ces gestes simples qui permettront à chacun, à son échelle, de réduire la consommation d'énergie issue du recours massif à l'email marketing:

1- Réduire au préalable le format des images présentes dans sa communication

2- Préférer l'utilisation d'un lien hypertexte à celui d'une pièce jointe

3- Limiter le design des emails

4- Segmenter son audience afin de limiter le nombre de destinataires

Ainsi, comme l'a dit Théodore Monod, il n'y a pas de petits gestes, "le très peu qu'on peut faire, il faut le faire".

L'auteur:

Axelle Boyer est consultante chez Square.

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