La tablette, une nouvelle vitrine pour les marques
Publié par Claire Morel le | Mis à jour le
Sédentaire, ludique et complémentaire, la tablette se différencie des autres supports médias. Selon Anne Browaeys, DG de FullSIX, l'agence qui vient de publier une étude, cet outil ouvre de nouvelles perspectives pour les annonceurs.
Même si, à ce jour, la tablette n’équipe qu’un million de foyers français (1,4 d’ici à début 2012), elle attise déjà la curiosité des marketeurs. L’outil présente un intérêt, car, dans les années à venir, il pourrait se substituer à l’ordinateur et, aussi, participer à la convergence avec d’autres écrans.
C’est l’un des enseignements de la seconde étude réalisée par OTO Research pour FullSIX auprès des utilisateurs de tablettes. « Les Français ne sont pas prêts à jeter leur ordinateur pour autant, intervient Anne Browaeys, directrice générale de FullSIX. Mais, le million de détenteurs d’iPad et de tablettes qui ont, pour la plupart, remplacé l’ordinateur de la maison par leur nouvel outil pour s’adonner au media snacking et au loisir numérique à domicile, représente une cible à capter. » Une cible parmi laquelle 75% disent préférer du contenu gratuit avec publicité.
Avec une durée moyenne d’utilisation de 2h40 en semaine et de 3 heures le week-end, la tablette sert, par ordre de préférence, à surfer sur le Web, suivre les infos, utiliser des services pratiques, consulter ses e-mails, et, en dernier lieu, à se connecter aux réseaux sociaux.
Autre point important souligné par l’étude : contrairement au mobile, la tablette n’est pas un véritable outil de mobilité. Plus de 80% des usages se réalisent à domicile, principalement dans le salon (85%) et dans la chambre (69%). En outre, elle se partage entre tous les membres de la famille. Ludique pour les enfants et pratique pour les parents, la tablette offre la possibilité de réaliser un achat ou de préparer un voyage à plusieurs.
Bien différente du mobile en termes d’utilisation et de praticité, la tablette se veut également plus ergonomique grâce à son écran tactile. Elle fournit une navigation plus agréable qui nécessite, par conséquent, un travail de mise à niveau sur les sites des marques et la création d’applications adaptées à l’outil. « L’enjeu consiste également à créer et designer des services à valeur ajoutée, gratuits ou payants, offrant ainsi aux utilisateurs une expérience complémentaire des autres supports », explique Anne Browaeys.
Participant à la multiplication des écrans dans l’univers des consommateurs, la tablette n’en demeure pas moins un outil complémentaire par rapport au smartphone, à l’ordinateur ou la télévision. Elle permettrait, entre autre, de prolonger l’expérience entre une marque et un utilisateur, et ainsi, de contribuer à la tendance du marketing relationnel. Un marketing moins centré sur le produit, mais plus sur l’information, les services et la relation entre la marque et le consommateur.
Toujours selon l’étude de FullSIX, la tablette ouvre de nouvelles perspectives en termes de convergence média. Ainsi, 92% de ses détenteurs l’utilisent devant la télévision. Déjà expérimentée aux Etats-Unis, mais aussi en France, la convergence entre la tablette et la TV connectée devrait offrir de nouvelles opportunités pour l’univers du marketing et des annonceurs. Parmi celles-ci : le sponsor de programmes télévisés (séries, événements sportifs, rendez-vous annuels importants, etc.) qui renverraient vers des applications interactives avec des contenus supplémentaires directement sur la tablette. Il semblerait d’ailleurs que des projets, encore confidentiels, voient le jour dans six mois. A suivre.
Enquête réalisée en ligne, du 23 août au 23 septembre 2011, par OTO Research, l’institut du groupe FullSIX, auprès de 406 possesseurs français de tablettes numériques (205 iPaders et 201 non-iPaders).