[Tendance] La guerre des boutons... connectés
Publié par Paul Monin le | Mis à jour le
Pour transformer l'expérience client ou améliorer un service, de plus en plus de marques utilisent le potentiel des objets connectés en forme de boutons. Analyse d'une tendance croissante.
Nouveaux points de contact entre les marques et les consommateurs, les boutons connectés s'invitent de plus en plus dans le paysage numérique. Avis aux marques désireuses de se lancer dans l'aventure, " le bouton connecté n'est pas un gadget, mais un vrai service ", prévient Alexandre Dauvergne, digital manager de Darty, dont le bouton connecté lancé à l'automne 2014 a déjà séduit plus de 125 000 clients. Tout d'abord, un bouton connecté n'a de sens que s'il est intégré dans un écosystème numérique déjà existant : application mobile, site web ou CRM. Ainsi, le domino de La Poste, pour déposer des colis sans se déplacer, implique l'installation de l'application idoine sur son smartphone. A l'heure du multi-device, les boutons connectés apparaissent ainsi comme un complément naturel des desktops, tablettes et mobiles.
Un bouton pour quoi faire ?
Leur valeur ajoutée réside dans ce qu'ils apportent (gain de temps, facilité d'action), ou ce qu'ils suppriment : " Après avoir éradiqué la contrainte de passer une heure et demie dans un hypermarché grâce au drive, nous voulions supprimer cet irritant supplémentaire qu'est la liste de courses ", explique Julie Leconte, directrice client de ChronoDrive. Ce type de technologie, résolument centrée vers le client, ne doit laisser aucune place à l'imprévu : " Au départ, le bouton ne comportait qu'un scanner pour détecter les produits grâce à leur codes-barres. Mais comment scanner des tomates ou des carottes ? La principale difficulté, poursuit-elle, reste le modèle économique : ces petits boutons coûtent cher à développer. " L'enseigne a en effet investi 50 000€ sur le développement de son bouton connecté. Certains, comme Darty, ont choisi de facturer par abonnement le service lié au bouton connecté - sur lequel une simple pression suffit à se faire rappeler par le service client. D'autres, comme ChronoDrive, optent pour l'achat " one shot ". Il s'avère également nécessaire de faire preuve de pédagogie envers l'utilisateur, et de prévoir les impondérables problèmes d'utilisation : ne pas oublier de former le SAV et les vendeurs à ce nouveau type de technologie !
Quels bénéfices pour les marques ?
A la clé : une image de marque renforcée par l'usage de nouvelles technologies, des clients satisfaits... et du ROI. Si ChronoDrive ne souhaite pas communiquer de chiffres, sa directrice client affirme constater une " augmentation significative du panier chez les clients qui utilisent le bouton connecté". Si les boutons connectés constituent pour l'instant un axe de différenciation pour les marques, il est à gager que cela ne va pas durer. Selon Julie Leconte, " c'est un petit peu comme les applications mobiles : tous les secteurs d'activités vont s'y mettre, à plus ou moins long terme. " Alors, à vos boutons !
Pour aller plus loin : 5 boutons connectés au banc d'essai.