En Europe, moins de 3 % des heures regardées à la TV sont concernées par l'ad-skipping
Publié par Béatrice HERAUD
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Selon une étude de Forrester Research, le syndrome Tivo épargne le vieux continent, mais le cabinet recommande aux annonceurs de trouver de nouveaux moyens de toucher l'audience croissante des utilisateurs de vidéos à la demande.
D'apres l'une des études de JupiterResearch, cabinet d'études international spécialisé sur l'impact d'Internet et des nouvelles technologies, “On-Demand Video Advertising: Embracing Consumer Control of Video Content”, plus de 60 % des Européens ne regardent pas de vidéos à la demande, et même les utilisateurs réguliers de contenus on-demand passent la plupart de leur temps média sur la télévision traditionnelle. Avec l'adoption limitée des DVR (Digital Video Recording) et autres services de vidéo à la demande, l'étude montre que seulement 3 % des heures regardées à la télévision font l'objet d'"ad-skipping", phénomène qui consiste à sauter les publicités via les nouvelles fonctionalités des enregistreurs numériques. « Pour l'instant, la majorité des consommateurs en Europe ne sont pas utilisateurs de services de vidéos à la demande », estime Nate Elliott, Senior Analyst chez JupiterResearch. « Mais il serait insensé pour les annonceurs d'ignorer ce type de services. Grâce aux sites de partage de vidéo comme YouTube ou à des offres DVR comme Sky+, l'usage du on-demand va croître rapidement en Europe. Il s'agit d'un segment de consommateurs très attractif : les utilisateurs de vidéo à la demande achètent davantage de produits électroniques grand public, achètent davantage sur Internet et influencent les achats des autres consommateurs». Comme l'usage des services à la demande augmente en Europe, de nombreux annonceurs sont préoccupés par la possibilité qu'offre le on-demand d'éviter les publicités. Néanmoins, l'étude montre que seulement un tiers des possesseurs de DVR en Europe utilisent l'option permettant de passer la publicité lorsqu'ils regardent des programmes enregistrés, et, en 2006, cette option n'a été utilisée que pour seulement 3 % de la totalité des heures de consommation TV. L'étude prévoit que l'augmentation de l'utilisation des DVR posera de sérieuses difficultés pour les annonceurs et les agences publicitaires.