EN CONFINEMENT AVEC… CECILE ASSAYAG - ONLINEPRINTERS
Publié par Déconfinés avec… le - mis à jour à
Aujourd’hui Cécile Assayag, marketing manager pour Onlineprinters, qui nous raconte comment le télétravail est déjà très utilisé en Allemagne, une expérience qui lui permet d’optimiser ses journées, et surtout quoi retenir de positif durant cette période…
Après avoir travaillé dans les services Communication de grands groupes industriels, j’ai quitté la France il y a 9 ans. J’ai ensuite rejoint l’Allemagne d‘abord au service de la Culture, puis dans le domaine du Marketing et de la Communication au sein d’ETI.
En ce moment je suis Marketing Manager pour Onlineprinters, une des plus grandes imprimeries en ligne d’Europe, au service Brand Management je m’assure du développement de la marque en France et au Benelux. À côté de cela, je suis mère de 2 enfants.
Ma mission : donner un sens à la communication et la rendre plus responsable pour tous.
Je m’appelle Cécile Assayag.
Vous avez dit télétravail ?
En Allemagne on utilise le terme de « home office », et c’est déjà une pratique très courante. Pour l’employeur, ce qui compte, c’est que le travail soit fait. Peu importe comment le salarié organise sa journée. Le système repose sur plus de confiance entre employeur et salarié.
Chez Onlineprinters, les salariés ont rapidement été équipés d’ordinateurs portables et de tout l’équipement IT nécessaire à la continuité de son travail. J’ai la chance de pouvoir gérer tous mes projets en ligne. « Business is digital » ! Nous avons la chance d’avoir un business model de web2print qui nous permet de continuer à être opérationnels et recevoir des commandes. Mais même si la situation profite au e-commerce, les valeurs liées à l'imprimerie en ligne dégringolent et des mesures de rationalisation se préparent.
Mon temps de travail a été diminué de 60%...! S’attendre à l’inattendu a toujours été ma devise ! Je crois qu’on s’adapte à toute situation. J’ai donc dû revoir mes priorités et mes projets, je fixe des objectifs réalistes via ma to-do-liste et optimise mes journées. Je me lève plus tôt pour travailler de manière intensive en matinée, si je peux je sors marcher en forêt pour la pause déjeuner (possible du fait du semi-confinement ici). Je suis disponible pour mes enfants l’après-midi. Je pense avoir trouvé un équilibre entre vie pro et perso.
« #keepconnected » ! J’essaye de rester en permanence connectée avec notre équipe. Nous avons pour habitude de prendre des cafés virtuels ensemble chaque matin ! Il faut continuer à créer du lien. C’est le contact direct qui me manque le plus. Nous échangeons régulièrement via des plateformes intéractives comme Microsoft Teams ou Slack ou encore Skype Business pour réduire les e-mails et suivre l’actualité et les reporting du board.
Nous allons tirer des leçons de cette situation, nous seront plus préparés si une nouvelle crise devrait se produire. La situation actuelle va changer notre vision du futur et nous ouvrir de nouvelles perspectives :
Un tremplin pour la digitalisation : la pandémie joue un rôle d’accélérateur de la digitalisation, que ce soit pour les entreprises mais aussi pour les écoles, l’administration etc elle permettra d’adapter encore mieux les infrastructures, les process internes seront modernisés. Certains secteurs d’activité comme l’évènementiel, sont tellement touchés par la crise qu’ils sont obligés de tester un nouveau business modèle s’ils veulent survivre, d’autres proposent désormais des offres et cours en ligne.
La vulgarisation du télétravail et la flexibilité : certaines entreprises vont se rendre compte que le télétravail a du sens, qu’il peut être productif. La situation va permettre de faire évoluer les conditions et les équipements en home office. Le travailleur est désormais nomade et adapte sa journée de travail à ses besoins. Ce qui est déjà acquis pour les fonctions support comme le marketing l’est beaucoup moins pour d’autre métiers. Je pense à nos sites de production par exemple
« We are all in this together ! » Dans les entreprises on reconsidère chaque service et chaque projet sous un œil nouveau, on va à l’essentiel. On voit alors se développer une économie de partage, des actions d’entraide (comme le partenariat signé entre Mc Donald et Aldi en Allemagne), des projets de solidarité transversaux, des coopérations inédites et créatives qui émergent entre les marques. (Comme l’impression 3D de visières de protection, ou de valve pour connecter un masque de plongée à un respirateur chez Décathlon)
Vers une société durable ? Et enfin la situation, suite à la baisse spectaculaire des émissions de CO² devrait offrir un espace de réflexion sur le long terme sur nos pratiques de consommation et les efforts à déployer pour la protection du climat et de l’environnement.
Après le Coronavirus, le monde sera en ébullition. Une approche humaniste respectant la nature, l’humain, moins consumériste pourra émerger. Il s’agira donc du Brand utility : reconsidérer le rôle de la marque pour développer des actions plus engageantes au service de tous. A nous de faire en sorte que la relance soit écologique, équitable et citoyenne !
Poke un CMO dont tu souhaites lire le témoignage.
Frédéric Bernard - fondateur chez Open CyLife - accompagne les TPMEs dans la digitalisation de leur activité
La carte divertissement
Un livre : Deep Work de Cal Newport – ou comment réapprendre à se concentrer dans un monde débordant d’informations et de distractions !
Un film/série : à défaut d’avoir Netflix, j’écoute beaucoup de podcasts (Le nomade show sur la vie de digital nomad et les possibilités de ce lifestyle / generationxx.podcast, récits de femmes inspirantes etc) sans oublier les TED Talks Daily et l’App Petit Bambou sur la méditation!
Une chanson : la musique est une thérapie, à écouter sans modération ! Les paylist de Spotify - Peaceful Piano, Good vibes et les concerts virtuels de la chaîne Arte ;-)
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