Béatrice Parguel remporte le Grand Prix BVA de la Recherche Marketing
Publié par Catherine Heurtebise le - mis à jour à
La thèse de la jeune chercheuse, qui aborde l'influence de la promotion sous un angle atypique, apporte des preuves sur l'importance de ce média et sur le fait que ce n'est pas que du hard selling.
Le Grand Prix BVA de la Recherche en Marketing, dont "Marketing Magazine" est partenaire, récompense des thèses jugées remarquables du double point de vue des écoles doctorales en sciences de gestion et des professionnels des études marketing. Le jury(1) a décerné le Grand Prix 2011 à "L'influence de la communication sur le capital de la marque: le cas de la communication promotionnelle en prospectus en grande consommation"(2) de Béatrice Parguel (Université Paris-Dauphine). Les deux autres thèses récompensées sont celles de Franck Celhay (Université Montesquieu Bordeaux IV), "Design du packaging, appréciation esthétique et intention d'achat: l'impact du "jugement d'atypicalité". Une application au cas des vins de Bordeaux" et celle de Ziad Malas (Université Paris Dauphine), "Le rapport à l'avenir, déterminant des choix patrimoniaux des personnes âgées". Le choix a été difficile, commente Étienne Bressoud, directeur conseil innovation et marketing sciences de BVA : "Le jury a récompensé la thèse de Béatrice Parguel, parce qu’elle aborde l'influence de la promotion des ventes sous un angle atypique. Contrairement à de nombreuses idées reçues, elle suggère que la promotion des ventes ne dégrade le capital de la marque que dans des cas très particuliers. Selon ses travaux, la communication sur prospectus peut participer à son renforcement. Sa thèse expose des analyses et des résultats susceptibles d’intéresser un grand nombre de professionnels du marketing, ce qui est en parfait accord avec la vocation du Grand Prix BVA de la Recherche en Marketing.
"La reconnaissance de mon travail doctoral"
"Le Grand Prix de la Recherche BVA représente beaucoup à mes yeux, car il traduit la reconnaissance par des professionnels du marketing, exprime Béatrice Parguel. Il m'encourage par ailleurs à poursuivre mes recherches dans la perspective de leur valorisation directe auprès de ces mêmes professionnels, comme auprès d'autres parties prenantes du monde socio-économique, et notamment les pouvoirs publics ».
Béatrice Parguel, 34 ans, agrégée du secondaire, a été, après sa thèse, maître de conférences à l'IUT de Créteil. Elle est aujourd’hui chargée de recherche CNRS au sein du laboratoire DRM (Dauphine Recherches en Management) de l'Université Paris-Dauphine. Au-delà du thème de la communication promotionnelle, elle travaille actuellement en partenariat avec le ministère de l'Écologie sur la question des éléments d'exécution dans la publicité à caractère écologique et de leur influence en matière de consommation durable. Les effets du sexe et de l'attractivité physique de l'enquêteur sur les biais de collecte constituent son troisième axe de recherche..
(1) Le jury était composé de: Anne Decosse (L'Oréal), Olivier Dupuy (Danone), Philippe Greze (Kraft Food), Catherine Heurtebise (Marketing Magazine), Sylvie Lasoen (Unilever), Xavier Marc (EDF), Françoise Waintrop (DGME), Éric Singler (BVA), Richard Bordenave (BVA) et Étienne Bressoud (BVA).
(2) La thèse s’appuie suite à une étude documentaire de 72 manuels de marketing, sur 12 entretiens directifs de professionnels de PGC et 13 entretiens semi-directifs de consommateurs à domicile, suivis d’une enquête on line auprès de 900 consommateurs dans deux catégories : champagne et liquide vaisselle.