American Express et Mondelez s'inspirent de l'agilité des start-up
Publié par Florence Guernalec, en direct de Las Vegas le - mis à jour à
Pour rester des entreprises innovantes, les deux multinationales ont décidé d'insuffler l'état d'esprit des start-up dans leurs groupes. Une keynote de la DMA à Las Vegas consacrée au Social CRM a notamment abordé la mode des "hackathons".
Quel est le point commun entre American Express et Mondelez International (ex-Kraft Foods) ? Les deux multinationales cherchent à insuffler l’état d’esprit start-up à leurs marketeurs. Au menu, créativité et rapidité d’exécution. Comment s’y prennent-elles ? Elles organisent des “hackathon” – contraction des mots hack et marathon. Il s’agit de rallyes qui courent sur un ou plusieurs jours et rassemblent des développeurs, des créatifs, des marketeurs autour d’un problème à résoudre. À l’issue du “hackathon”, les équipes présentent leur prototype. Le concept n’est pas nouveau mais était plutôt réservé jusqu’ici à des entreprises issues de la culture Internet comme Facebook et Google. Ainsi, American Express avait choisi de faire travailler des talents sur le thème “Réinventer le local”. Lors d’une keynote de la DMA consacrée au social CRM, Dean Chadwick, vice-président, digital marketing et innovation d’American Express, a présenté des exemples dans le social commerce et le social sharing issus de son “hackathon” : une appli iPhone locl où les mobinautes sont invités à partager les bonnes affaires en cours près de chez eux ; un service qui permet, par exemple, de donner son accès au lounge d’une compagnie aérienne à un de ses amis...
Mondelez International a organisé plusieurs “hackathons” aux États-Unis autour de sa marque Cadburry et projette de l’exporter en Chine prochainement. En attendant, Mondelez International passe à la vitesse supérieure avec son nouveau programme “Mobile Futures”. La multinationale lance actuellement un appel à projets pour sélectionner les start-up les plus innovantes qui travailleront avec plusieurs des marques phares du groupe, Oreo, Trident, Ritz et iDGum. Les marketeurs de ces marques choisiront la start-up avec qui ils souhaitent travailler et s’immergeront dans leur environnement en allant travailler dans leurs bureaux. « Il s’agit d’insuffler l’esprit d’entreprise des start-up à nos équipes », explique Edward Kaczmerak, directeur de l’innovation et des nouvelles technologies de Mondelez International. Cette fois, les partenaires ont 90 jours pour trouver un nouveau concept pour les mobiles. Dans un second temps, Mondelez International va “pitcher” les concepts pour trouver les fonds auprès de VC pour financer les projets. Le groupe s’engage à être le premier client de ces start-up à venir et espère participer à modeler le futur du mobile.