« Plus la création est forte, plus le choix du format est déterminant »
La création est le point fort des campagnes Club Med. Explications de Hélène Dromby, responsable publicité éditions Europe de la société.
Je m'abonneMM : L'affichage est un média poids lourd dans votre stratégie publicitaire. En quoi la création intervient-elle dans le choix du format ?
À LIRE AUSSI
Hélène Dromby : Il n'y a pas d'études qui démontrent vraiment la
cohérence entre le format choisi et la force du visuel, mais plus la création
est forte, plus le choix du format est déterminant. Nous sommes dans ce cas de
figure, car nous avons des campagnes fortes au niveau créatif, loin de la seule
revendication prix de la plupart de nos concurrents. Quand nous prenons la
parole avec une campagne de marque, ce qui est le cas en janvier et en mars,
nous privilégions un affichage qualitatif, déroulant et lumineux, car en
janvier, il fait nuit à 17 h. Certains panneaux du réseau Avenir se bloquent
d'ailleurs à partir de cette heure pour nous assurer une exclusivité jusqu'à 6
h du matin le lendemain. Pour une campagne plus tactique, comme celle que nous
avons menée en mai dernier sur le vol à 1 E, notre choix va vers l'abribus pour
sa visibilité au cœur des villes et sa capacité de générer du trafic vers nos
agences ou notre call center. Ce dispositif était renforcé par un affichage sur
les quais de métro et dans les aéroports pour la puissance et la proximité avec
la cible des adultes urbains consommateurs de voyages ainsi que par une
campagne radio. Nous l'avons également décliné pour la première fois par une
campagne d'affichage Recensy de 7 500 panneaux, étalée sur trois semaines pour
créer une mémorisation plus forte, sans lasser. Là, ce n'est pas la création
qui prime mais le message tactique destiné à générer du business
supplémentaire. Notre communication de marque est, en revanche, plus épurée
pour mettre en valeur le visuel.
MM : Testez-vous l'impact de la création avant le début de la campagne ?
Hélène Dromby : Nous
utilisons effectivement beaucoup les outils de simulation, en l'occurrence ceux
de JCDecaux et Metrobus. Cela nous a d'ailleurs amené à changer des détails de
logo ou de signature pour être sûr que le message passait bien. C'est d'autant
plus important depuis que nous sommes passés d'une stratégie de volume avec les
campagnes “Etre heu-reux”, un code trop largement repris depuis, à une
stratégie d'image sous la signature “Incomparable Club Med”. L'objectif est de
montrer la montée en gamme de la marque avec une création qui met en avant la
beauté des sites tout en luttant contre le frein de l'embrigadement qui est
encore trop présent dans l'esprit des gens. C'est l'esprit des quatre visuels
affichés en janvier et mars derniers.
MM : Est-ce une création spécifique à l'affichage ?
Hélène Dromby : Non, elle est également
déclinée en presse mais soulignée d'un texte qui explique les raisons pour
lesquelles Club Med est incomparable, en privilégiant les doubles pages en
début de campagne. Nous ciblons notamment les CSP +, lecteurs de presse
spécialisée haut de gamme. Nous sommes dans une stratégie d'image à long terme
dont le but est d'aller chercher une population réticente au Club pour lui
faire goûter le produit. Nous serons donc présents en presse au second semestre
pour soutenir les soleils d'hiver.
Club Med en bref
CA : 784 millions d'euros au premier semestre 2004 contre 785 millions d'euros en 2003, soit à périmètre comparable et taux de change constants une progression de 2,4 %. Nombre de villages : 71 pour l'été 2004. Agences : Publicis Conseil et Carat SPFD.